نامه سرگشاده دو تشکل ایرانی در بلژیک به سندیکاهای کارگری در بلژیک و اروپا

نامه سرگشاده به:
آقای لوکا ویسنتینی. رئیس کنفدراسیون اتحادیه های کارگری اروپا
آقای تیری بودسون، رئیس فدراسیون عمومی کار بلژیک (FGTB)
آقای ماریو کوپنز، رئیس سندیکای لیبرال ها (CGSLB)
خانم شاران بارو، دبیر کل کنفدراسیون بین المللی اتحادیه های کارگری
دوستان عزیز؛
به احتمال زیاد شما اطلاع دارید که شرایط سیاسی، اجتماعی و اقتصادی در ایران روز به روز بدتر می شود و تاثیر منفی آن بر وضعیت زندگی کارگران و مزدبگیران بسیار سخت و وحشتناک است.
در جمهوری اسلامی ایران بیکاری و فقر بشدت افزایش یافته و با رئیس جمهور شدن ابراهیم رئیسی تغییر محسوسی در بهبود وضعیت زندگی مردم و مزدبگیران بوجود نیامیده است. آمار و ارقام مسئولان و مقامات جمهوری اسلامی حکایت از این دارد که بیش از ۶۰ درصد از مردم در زیر خط فقر قرار دارند. در حال حاضر تورم به بالاترین سطح خود در کشور رسیده و بخش بسیار بزرگی از شاغلین کشور برای گذران زندگی مجبور به کار چند شغله هستند. سالهاست که حداقل دستمزد دیگر پاسخگوی نیازهای اولیه زندگی کارگران و مزدبگیران با توجه به تورم رو به افزایش نیست. شکاف عمیقی میان درآمد ثروتمندان و مزدبگیران در کشور بوجود آمده و فقر و فقر مطلق به سطح غیر قابل تحملی در جامعه رسیده است. از سوی دیگر اختلافات سیاسی میان دولتهای ایران و آمریکا، در نهایت منجر به تحریمهای اقتصادی گسترده علیه مردم ایران شده است و کارگران و مزدبگیران ایرانی قربانیان اصلی آن هستند. تحریمهایی که حتی تامین نیازهای اولیه کارگران را با بنبست مواجه کرده است.
تبعیض در تمام مسایل مربوط به کارگران و معلمین، در عمل و در قانون، گسترده است. تبعیض در کار بر پایه دین یا هویت قومی فراگیر می باشد و مردم مناطق قومی و خانواده های آنها به خاطر گرایشات سیاسی و مدهبی شان قربانی تبعیض نسبت به حق کار می شوند. پدرسالاری ساختاری در مناسبات کار در ایران، زنان کارگر را در جایگاه شهروندان درجه دومی میبیند که برای حق زندگی شان میجنگند. این سیاست ها در مغایرت آشکار با اصول جهانی برابری زن و مرد و اتنیک ها می باشد و در عمل این اقشار اجتماعی را به حاشیه می رانند.
در ایران تشکل های مستقل کارگری ممنوع هستند و دولت اسلامی کنترل شدیدی را بر تمام نهادهای قانونی که ظاهرا باید نماینده کارگران باشند اعمال می کند. دولت جمهوری اسلامی و مسئولین قوه قضائیه با همراهی ارگان های امنیتی و سرکوب به هيچ يک از کنوانسیون ها و قوانین بينالمللی و حقوق بنيادی کارگران پايبند نبوده و این فشار به معدود تشکل های مستقل موجود کارگری و مزدبگیران در ايران را افزایش داده است.
جنبش کارگری ايران در يکی از سخت ترين دوران فعالیت خود قرار دارد. وضعيت جنبش کارگری ايران، با توجه به حضور سنگین پاندمی کرونا در کشور و با وجود تلاش ها و اقدامات سندیکاهای مستقل کارگری مانند سندیکای کارگران شرکت توسعه نیشکر هفت تپه، معلمین و سندیکای کارگران شرکت واحد اتوبوسرانی تهران و حومه در ایران وخیم تر شده و آزار و اذيت فعالان کارگری شدت گرفته است.
در هفته ها و ماه های گذشته دستگیری های فعالان کارگری، معلمین، نویسندگان و حقوق انسانی به منظور ایجاد وحشت و ترس و خاموش کردن صدای آنها افزایش یافته است و حتی بسیاری از این فعالان از حقوق مدنی و اجتماعی خود محروم شده اند.
ما انجمن ها و تشکل های امضا کننده این نامه از شما و سندیکای کارگری بلژیکی می خواهیم، اعمال سرکوبگرایانه و اذیت و آزارهای بیشمار، شکنجه، محکومیت زندان، و محروم شدن از حقوق اجتماعی و مدنی علیه معلمان، سندیکالیست ها، نویسندگان و فعالین مدافع حقوق کارگران، مزد بگیران و حقوق بشر و فعالین زندانی در ایران را محکوم کنید. از رژیم ایران بخواهید که به پیمان های بین المللی که دولت ایران امضا کرده، از جمله حق ایجاد تشکل های مستقل، حق برگزاری تجمعات، حق اعتصاب، و حق قراردادهای جمعی، احترام بگذارد. و کنوانسیون های اساسی سازمان بین المللی کار و نیز کنوانسیون رفع همه اشکال تبعیض علیه زنان(CEDAW ) و نیز کنوانسیون بین المللی حمایت از حقوق کلیه کارگران مهاجر و خانواده های آنها را تصویب کند و به اجرا بگذارد.
ما در آخر از شما می خواهیم جمهوری اسلامی را به اشکال گوناگون و قانونی تحت فشار سیاسی قرار دهید تا از این طریق همه اتهامات علیه فعالین کارگری را لغو کند و به هر گونه آزار و اذیت علیه کلیه فعالان سندیکایی و دیگر مدافعان حقوق بشر در ایران پایان دهد.
با احترام
انجمن دوستی ایران – بلژیک
جمهوریخواهان سکولار و دمکرات ایران در بلژیک
پنجشنبه ۹ دسامبر ۲۰۲۱ برابر با پ ۱۸ آذر ۱۴۰۰
Bruxelles, le 9 décembre 2021
Lettre ouverte à l’attention de :
M. Luca Visentini. Président de Confédération européenne des syndicats (CES)
M. Thierry Bodson, Président du La Fédération générale du travail de Belgique (FGTB)
M. Mario Coppens, Président CGSLB (libéraux)
Mme. Sharan Burrow, Secrétaire générale, la Confédération syndicale internationale
Chers amis,
Très probablement, vous savez que les conditions politiques, sociales et économiques en Iran se détériorent de jour en jour et que son impact négatif sur les conditions de vie des travailleurs et des salariés est très difficile et insupportable.
Le chômage et la pauvreté ont fortement augmenté en République islamique d'Iran, et avec l'élection d'Ibrahim Raisi à la présidence, il n'y a eu aucun changement significatif dans les conditions de vie de la population et des salariés. Les statistiques et les chiffres publiés par différentes instances officielles de la République islamique montrent que plus de 60% de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté. À l'heure actuelle, l'inflation a atteint son plus haut niveau dans le pays et une très grande partie des travailleurs sont obligés d’avoir un deuxième, voire un troisième, boulot pour gagner leur vie.
Il y a déjà longtemps dans le pays que le salaire minimum ne répond plus aux besoins vitaux de base des travailleurs et des salariés, en raison de la hausse des prix. Il existe un écart profond entre les revenus des riches et celui des salariés, et la pauvreté absolue a atteint un niveau insupportable dans la société. D'autre part, les divergences politiques entre les gouvernements iranien et américain ont conduit à des sanctions économiques généralisées contre le peuple iranien, les travailleurs et les salariés iraniens en étant les principales victimes. Des sanctions dues à ce conflit ont entravé même les besoins fondamentaux des travailleurs.
La discrimination est répandue partout dans le pays. En ce qui concerne les travailleurs et les enseignants, on en pratique dans la réalité sociale en même temps que par la loi. La pratique de la discrimination est omniprésente sur les lieux de travail, que ce soit pour les convictions religieuses des travailleurs ou pour leur appartenance ethnique; d’ailleurs, leurs familles n’en sont pas épargnées et se trouvent également victimes de cette discrimination. En ce qui concerne les femmes, le patriarcat structurel dans les relations de travail en Iran considère les travailleuses comme des citoyennes de seconde zone et celles-ci doivent lutter quotidiennement pour leur droit à la vie. Ces politiques sont en contradiction flagrante avec les principes universels d'égalité de chance entre les hommes et les femmes et de respect des minorités ethnies et elles marginalisent en pratique ces couches sociales.
En Iran, les syndicats indépendants sont interdits et l'État Islamique exerce un contrôle strict sur toutes les entités juridiques censées représenter les droits des travailleurs. Le gouvernement de la République Islamique et son pouvoir judiciaire, ainsi que ses organes de sécurité et de répression, n'adhèrent à aucune des conventions et lois internationales relatives aux droits fondamentaux des travailleurs, ce qui a accru la pression sur les organisations syndicales indépendantes et les salariés en Iran.
Le mouvement ouvrier iranien se trouve dans l'une des périodes les plus difficiles de son activité. La situation du mouvement syndical iranien s'est aggravée en raison de la forte présence de la pandémie du Covid dans le pays. En plus, malgré les efforts et actions de syndicats indépendants tels que celui actif au sein du fabricant de sucre Haft Tappeh ou encore les syndicats d'enseignants ou de travailleurs de la société des Transports Urbains de Téhéran et de sa banlieue, le harcèlement des militants syndicaux n’arrêtent pas de s’intensifier.
Les arrestations de militants syndicaux, d'enseignants, d'écrivains et de militants des droits humains au cours des dernières semaines et des derniers mois pour intimider et faire taire leurs voix se sont multipliées, et certains d’entre eux ont même été privés de leurs droits civils et sociaux.
Nous, associations et organisations signataires de cette lettre, en appelons aux syndicats belges de demander aux autorités iraniennes de mettre fin aux actes répressifs et à l'harcèlement, à la torture, à l'emprisonnement et à la privation des droits sociaux et civils à l'encontre des enseignants, syndicalistes, écrivains et militants.
Demandez au régime iranien de respecter les traités internationaux dont l’Iran est signataire, notamment concernant le droit de former des organisations indépendantes, le droit de se rassembler pacifiquement pour demander ses droits, le droit de grève et le droit de négociation collective. Demandez-lui aussi de ratifier et de mettre en œuvre sur le terrain les conventions fondamentales de l'Organisation internationale du travail, la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) et la Convention internationale pour la protection des droits de tous les travailleurs migrants et de leurs familles.
Nous vous appelons et prions à exercer des pressions politiques sur la République Islamique de diverses manières légales afin que le régime abandonne toutes les charges retenues contre les militants syndicaux et qu’il arrête de persécuter les militants syndicaux et autres défenseurs des droits humains en Iran.
Cordialment
Amitiés belgo-iraniennes ASBL
Les Républicains laîc et Démocrates d’Iran en Belgique